Le décret du 16 février 1994 a décentralisé la gestion des poissons migrateurs. Les plans de gestion des poissons migrateurs (PLAGEPOMI), au nombre de 8 en France, sont la déclinaison opérationnelle du décret à l’échelle d’unités géographiques et hydrographiques cohérentes. Afin de connaitre, préserver et restaurer les populations de poissons migrateurs, les Fédérations départementales de pêche et leurs associations, les Associations Régionales, Unions de Bassin et la Fédération Nationale de la Pêche en France se sont regroupés, parfois avec d’autres structures (associations, collectivités, organismes de recherche, pêcheurs professionnels…) pour créer les « Associations Migrateurs », entièrement dédiées à la question des poissons migrateurs. Il en existe désormais 9 en France.Sur le bassin de l’Adour, de la Nivelle et des courants côtiers, « Migradour », association loi 1901, a été créée en 1994 à l’initiative des quatre fédérations départementales de pêche du bassin de l’Adour (Landes, Pyrénées-Atlantiques, Gers, Hautes-Pyrénées), de quelques AAPPMA, d’associations de pêcheurs professionnels et pêcheurs amateurs aux engins, et, à l’époque, du Conseil Supérieur de la pêche (devenu depuis Office Français pour la Biodiversité). Le défi est de taille : restaurer et développer les populations de poissons migrateurs sur les bassins de l’Adour, de la Nivelle et des courants côtiers et ce, alors que les stocks de saumons atlantiques ou d’anguilles se sont particulièrement effondrés depuis plusieurs dizaine d’années… Migradour a pour objectif, conformément aux dispositions de l’article 2 de ses statuts, de contribuer à la restauration des milieux aquatiques et au développement des populations de poissons migrateurs des bassins de l’Adour, de la Nivelle et des cours d’eau côtiers des départements des Landes et des Pyrénées Atlantiques. De fait, l’association assure la maîtrise d’ouvrage d’opérations et études diverses permettant notamment d’alimenter l’élaboration et le suivi du PLAGEPOMI :• Connaissance des espèces : opérations d’inventaires, suivis de la reproduction…• Suivi des flux migratoires et suivis des populations : suivi des abondances et des fronts de colonisation, suivis des stations de comptage placées sur les voies migratoires, opérations de marquage-recapture…• Soutien des populations : repeuplement• Connaissance des milieux : diagnostic des capacités d’accueil, expertise et cartographie des habitats• Évaluation de l’impact des pressions : enquêtes halieutiques …• Communication et sensibilisation : bulletin d’information sur les comptages, stands/expositions, conférences…